Un grand pas vers la réduction des coûts réglementaires inutiles
Le Conseil fĂ©dĂ©ral a ouvert les procĂ©Âdures de consultation relatives Ă l’introduction du frein aux coĂ»ts de la rĂ©gleÂÂmenÂÂtation et Ă la loi fĂ©dĂ©rale sur l’allègement des coĂ»ts de la rĂ©gleÂmenÂtation pour les entreprises. Le gouÂverneÂment rĂ©pond ainsi au mandat que lui a donnĂ© le Parlement au prinÂtemps 2019 dĂ©jĂ . Le frein aux coĂ»ts de la rĂ©glementation conçu par l’Union suisse des arts et mĂ©tiers usam et lancĂ© par les partis bourgeois soumet les projets qui entraĂ®nent des coĂ»ts rĂ©glementaires particulièrement Ă©levĂ©s ou touchent plus de 10 000 entreprises Ă la majoritĂ© qualifiĂ©e du Parlement.
Les coûts réglementaires représentent environ 10% du produit intérieur brut de la Suisse, soit quelque 70 milliards de francs chaque année qui brident la croissance économique. Pour réduire les coûts réglementaires existants, l’usam et le Conseil fédéral ont dressé un inventaire des réglementations qui pourraient être supprimées. Ils ont ainsi identifié un potentiel d’économie de plus de 10 milliards de francs. La réduction des coûts existants ne suffira toutefois pas à contenir efficacement les coûts induits par la réglementation. Pour freiner l’apparition de nouveaux coûts réglementaires, il faut introduire au Parlement un mécanisme analogue au frein à l’endettement.
Le frein aux coûts de la réglementation conçu par la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse comprend trois volets:
- estimation des coûts induits par chaque nouveau projet de loi,
- examen de l’exactitude de l’estimation par un organisme de contrôle externe et indépendant de l’administration,
- obligation de soumettre le projet de loi à la majorité qualifiée du Parlement lorsque plus de 10 000 entreprises sont touchées ou que les coûts réglementaires induits sont particulièrement élevés.
L’usam demande l’introduction complète du frein aux coûts de la réglementation et procédera à un examen critique du projet mis en consultation. La plus grande organisation faîtière de l’économie suisse déplore notamment l’absence d’un organisme de contrôle externe à l’administration dans le projet du Conseil fédéral.
Informations complémentaires
Fabio Regazzi
Président, Conseiller aux États Le Centre/TI
Hans-Ulrich Bigler
Directeur
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