Aujourd’hui déjà , les PME supportent une charge considérable: les chefs d’entreprise et leurs collaborateurs paient la redevance SSR à titre privé, les entreprises paient un impôt SSR et, en plus, une redevance SUISA dès qu’elles diffusent de la musique dans leurs locaux ou dans leurs véhicules en déplacement pour le travail. En d’autres termes, qu’il s’agisse de salons de coiffure, de boutiques, de restaurants ou d’entreprises de services externes: nombre de PME paient deux, voire trois fois pour la même consommation médiatique.
«Nous parlons ici d’entreprises qui crĂ©ent des emplois, offrent des places d’apprentissage et contribuent de manière significative Ă la crĂ©ation de valeur», relève Urs Furrer, directeur de l’Union suisse des arts et mĂ©tiers usam. «Au lieu de les soulager, on leur impose une triple redevance.» Â
Suppression de la FM: des investissements perdus – et maintenant un retour en arrière?
Avec l’arrêt de la diffusion FM par la SSR, de nombreuses entreprises et automobilistes ont dû faire adapter leurs appareils ou acheter de nouveaux autoradios compatibles DAB+, souvent pour plusieurs centaines de francs.
Le débat parlementaire actuel sur un retour ou une prolongation de la diffusion FM remet ces investissements en question. Les PME y voient un nouvel exemple de manque de sécurité en matière de planification. À cela s’ajoute le mécontentement face à la double imposition SSR: 335 francs de redevance annuelle au domicile privé et jusqu’à 50 000 francs supplémentaires d’impôt SSR pour l’entreprise. Une redevance SUISA vient encore s’ajouter pour celles et ceux qui diffusent de la musique en arrière-plan. Le tarif est en cours de renégociation.
Les PME suisses sont soumises à une pression croissante. Alors qu’elles contribuent jour après jour à la stabilité de l’économie, elles n’en sont pas moins frappées par des redevances et taxes étatiques multiples.