Les chiffres de la Banque nationale suisse BNS parlent d'eux-mêmes: le marché suisse des crédits et des hypothèques fonctionne bien. De nombreux fournisseurs sont en mesure de très bien répondre à la demande, surtout du côté des PME. De plus, l'offre de capitaux empruntés n'a cessé d'augmenter en Suisse au cours des vingt dernières années. La décision du Conseil fédéral est tout à fait inutile.
Qui plus est, elle est potentiellement nuisible. Le conglomérat de la Poste est en effet une entre-prise bénéficiant d'une garantie de l'État et sujette, comme on l'a vu par le passé, à une gouvernance opaque. Transformer Postfinance en une banque est une lourde hypothèque aux dépens du contribuable. La décision du Conseil fédéral est un nouveau symptôme d'un malaise plus profond: les entreprises publiques utilisent leurs privilèges pour pénétrer les marchés privés et faire une concurrence déloyale aux entreprises privées.
La plus grande organisation faîtière de l’économie suisse rejette avec fermeté la décision prise aujourd'hui par le Conseil fédéral. La Poste n'est pas faite pour la place financière.