L’Union suisse des arts et métiers (usam) et l’Union patronale suisse (UPS) demandent une réforme de l’AVS durable et adaptée aux générations futures. Les deux associations soutiennent le postulat déposé par des parlementaires bourgeois autour du conseiller aux États tessinois du Centre et président de l’usam, Fabio Regazzi (25.3731) visant à mettre en place un groupe d’experts indépendant. Celui-ci doit développer des propositions fondées et viables afin de garantir l’AVS à long terme et de ne pas peser excessivement sur l’économie et les générations futures.
Un groupe d’experts doit élaborer des variantes
Le groupe d’experts doit analyser en détail les aspects des recettes et des dépenses de l’AVS et fonder ses recommandations sur des hypothèses compréhensibles et correctes. Il doit en outre montrer comment la durée de vie active peut être augmentée de manière substantielle, par exemple par une réglementation flexible de l’âge de la retraite ou un relèvement progressif de l’âge de la retraite avec des transitions socialement acceptables. C’est la seule façon de gérer durablement notre premier pilier dans le système de répartition.
Le groupe d’experts doit également élaborer des variantes d’incitations fiscales et d’assurances sociales qui rendent plus attrayant le travail au-delà de l’âge de la retraite. L’objectif est de présenter des modèles de réforme concrets qui permettent d’équilibrer les finances de l’AVS à long terme.
Pas de nouvelle réforme au détriment de la classe moyenne
L’évolution démographique aggrave la situation: le nombre de personnes retraitées augmente tandis que celui des personnes actives diminue. Cette évolution pèse de plus en plus sur la situation financière de l’AVS. Les mesures proposées actuellement par le Conseil fédéral misent avant tout sur des recettes supplémentaires, par exemple par une augmentation de la TVA et des prélèvements sur les salaires. Cette charge unilatérale touche de manière disproportionnée la classe moyenne, la population active et la jeune génération et menace le pacte intergénérationnel. En l’absence de réformes structurelles, des augmentations répétées des prélèvements risquent de se produire à l’avenir, ce qui serait problématique sur le plan social et économique.
L’usam et l’UPS attendent du Parlement qu’il accorde la plus haute priorité au postulat pour la mise en place du groupe d’experts. «Seule une discussion basée sur des faits et des solutions durables peut assurer la pérennité de l’AVS, garantir l’équité entre les générations et protéger l’économie de charges excessives», a ainsi déclaré Urs Furrer, directeur de l’ Union suisse des arts et métiers. Et Barbara Zimmermann, responsable de la politique sociale de l’Union patronale suisse, d’ajouter: «Reporter sans cesse les problèmes financiers de notre premier pilier au lieu de les résoudre réellement n’est pas durable. Nous avons besoin d’une solution mieux adaptée aux générations, qui n’augmente pas constamment les prélèvements sur les salaires et ne pèse pas sur la population active. Le groupe d’experts doit développer des idées à ce sujet.»