Les nouvelles dispositions constitutionnelles ne remettent nullement en cause les principes en vigueur concernant la libre circulation des marchandises, y compris des produits agricoles. La poli-tique agricole ne doit pas entraver, à l'avenir, la conclusion d'accords internationaux de libre-échange et ne doit pas devenir protectionniste.
Si le OUI du souverain est une confirmation des conditions en vigueur, il n'induit en revanche aucune extension. Cette argumentation a grandement contribué au résultat positif du scrutin d'aujourd'hui. Ses partisans se trouvent maintenant dans l'obligation de tenir parole et de ne pas abuser du nouvel article constitutionnel pour imposer des entraves ou prétendre à des subventions. Il importe en particulier de veiller au maintien du principe fédéraliste régissant l'aménagement du territoire ainsi qu'au respect des libertés économiques.
La Confédération n'a pas à intervenir sur le marché, mais doit assurer des conditions réglementaires propices à l'activité économique, offrant le plus de liberté possible aux entreprises et aux consommateurs. La Suisse n’a jamais autant produit par elle-même que ces trois dernières années. L'Union suisse des arts et métiers usam est favorable à une agriculture forte et productive qui s'affirme sur le marché en offrant des produits de grande qualité.