Le commerce de détail a déjà été largement discriminé pendant la crise. Le Conseil fédéral a certes interdit aux grands distributeurs de vendre des biens non essentiels, mais cette directive n’a jamais été correctement appliquée. La Conférence des chefs des départements cantonaux de l’économie publique (CDEP) a même dû demander au Conseil fédéral d’exercer un contrôle plus strict sur les grands distributeurs. Le sommet de la discrimination a été atteint le 16 avril dernier, lorsque le Conseil fédéral a décidé de maintenir les magasins du commerce de détail fermés tout en autorisant simultanément les grands distributeurs à offrir l’ensemble de leur assortiment.
Ce camouflet infligé au commerce de détail a suscité une vaste incompréhension et de très fortes et très nombreuses réactions. Dans une lettre ouverte, la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse a immédiatement demandé au Conseil fédéral de corriger cette distorsion de concurrence. Diverses associations de branche et divers gouvernements cantonaux ont en l’occurrence soutenu l’usam et écrit au Conseil fédéral. Des parlementaires ont déposé des motions allant dans le même sens auprès des commissions de l’économie.
Il est incompréhensible que le Conseil fédéral ne tienne pas compte de ces préoccupations exprimées haut et fort et totalement justifiées. L’usam appelle une nouvelle fois fermement le Gouvernement à corriger cette décision.
Les branches sont prĂŞtes
Au cours des dernières semaines et sous la coordination de l’usam, des branches ont élaboré leurs propres plans de réouverture adaptés à la situation épidémiologique. Ces plans montrent comment appliquer de manière concrète le «smart restart». Ils vont en outre plus loin que les normes fixées par l’OFSP. Pour les branches, la protection de la santé des collaborateurs et des clients est prioritaire.